Dr. Angela's 5 Must-Read Biographical Books of All Time

Les 5 livres biographiques qu'il faut absolument lire selon la Dre Angela

Bienvenue à la liste des cinq livres préférés de la Dre Angela !

Vous trouverez ci-dessous une liste, sans ordre particulier, de mes livres biographiques préférés de tous les temps, et les raisons pour lesquelles je les ai choisis. Il s’agit d’un ensemble inhabituel de livres, dont le point commun est que les sujets principaux sont fascinants, surtout lorsqu'ils sont examinés d'un point de vue psychologique.


Le journal d’Anne Frank
Par : Anne Frank

La plupart des gens ont lu Le journal d’Anne Frank à l’école. Si vous ne l'avez jamais lu, c'est un livre que vous devriez ajouter à votre liste de choses à faire dans cette vie. Si vous l'avez lu, je vous invite à le relire à travers vos yeux d'adulte et toute votre expérience de vie. Prenez le temps de vous mettre à la place d'Anne Frank et de lire son journal comme si vous étiez un adolescent dans un grenier, caché des Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Vous êtes sûr d’avoir la chair de poule sur tout votre corps et d’acquérir également une meilleure perspective sur vos propres expériences de vie.

J'ai lu Le journal d'Anne Frank quand j'étais adolescente, au secondaire. Je devais avoir le même âge qu’elle avait lorsqu’elle l’a écrit. Ses paroles m'ont marqué! Alors que je vivais ma vie de jeune fille, elle craignait pour sa vie, à peine 50 ans plus tôt. Vers la fin de la vingtaine, j'ai visité la maison d'Anne Frank à Amsterdam, où elle s'est cachée pendant l'Holocauste. Alors que j'étais là, je l'imaginais assise dans le noir, en train d’écrire dans son journal puisqu’elle n’avait rien d'autre à faire. L’estomac noué et le cœur brisé, tout ce à quoi je pouvais penser, c'est comment nous pouvons vivre dans un monde où un tel événement s'est réellement produit.

J'ai alors décidé de relire le livre. Je m'imaginais confiné dans une annexe sombre d'une maison, avec presque pas de nourriture. Pas le droit de parler, pas le droit de se déplacer librement, même pas le droit d’utiliser les toilettes lorsque le besoin s’en faisait sentir. Afin d'ajouter une couche de complexité à mon expérience de lecture, je m'imaginais alors adolescente, ayant raté la plupart des meilleures années de ma vie. Elle aimait le garçon qui se cachait avec elle. Mais de quelles autres options disposait-elle ? La liberté de découvrir la vie et le monde, que nous tenons involontairement pour acquise, lui a été volée. Afin d'ajouter une couche supplémentaire à mon processus vicariant, j’ai alors imaginé que ma vie était en danger. Le monde extérieur tel que je l’ai connu autrefois, entièrement en feu, et les innocents chassés sans raison logiquement explicable.

Les mots d’Anne Frank reflètent une véritable expérience de racisme dans sa forme la plus horrible. Il s’agissait d’une jeune fille innocente, détestée et persécutée simplement parce qu'elle existait. Pourtant, malgré l’histoire tragique de sa vie et de son destin éventuel, sa force et son courage à vaincre l’horreur transcendent les pages du livre et font d’elle une figure incontestablement inspirante de l’histoire.

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(Aussi disponible en anglais : The Diary of a Young Girl)


Mankind. Have A Nice Day: A Tale of Blood and Sweatsocks
Par : Mick Foley

Contrairement à la croyance populaire, le monde de la lutte, et en particulier l’« Attitude Era » (1997-2002), ne s'agit pas seulement de violence inutile et de contenu grossier. En prenant du recul, on peut apprécier les scénarios sophistiqués, la complexité des personnages et l'athlétisme, qui ne sont pas très différents de ceux que l'on retrouve dans le théâtre et les spectacles contemporains du cirque.

En tant que passionnée de la World Wrestling Entertainment (WWE) à la fin des années 1990, je n'étais initialement pas impressionnée par le personnage perturbé qui portait un masque, s'arrachait les cheveux (trichotillomanie) et vivait dans une chaufferie, connu par le nom Mankind. J'étais cependant assez curieuse de connaître la personne derrière le masque. C’est ainsi que j’ai lu ce livre pour la première fois à la fin de mon adolescence et, à mon agréable surprise, je n’ai pas pu le lâcher. Vingt ans et un doctorat en psychologie plus tard, ce livre est resté avec moi, comme l'un de mes favoris de tous les temps.

Mankind, le sado-masochiste, à peine athlétique, pas en forme rejet de la société, s'est fait un nom en infligeant de la douleur aux autres et en soumettant son corps à des tortures inimaginables, et ce afin de prouver sa valeur en tant qu'interprète de premier rang. Cependant, une fois que vous commencez à décoller les couches, vous découvrez ses multiples personnalités et accédez à son talent et à son incroyable capacité à créer des personnages élaborés. Son autre moi, Cactus Jack, est le roi de la lutte « hardcore » dont les accessoires préférés incluent une chaise en acier, des punaises et du fil de fer barbelé. Son autre personnalité est un homme à femmes ; un hippie doux qui aime s'amuser, nommé Dude Love. Lorsque vous enlevez une couche supplémentaire, vous obtenez Mick Foley, un être humain charmant, drôle, intelligent, instruit, gentil et adorable.

Dans cette autobiographie, cette légende de la Temple de la renommée du WWE raconte avec humour son chemin vers le succès depuis ses jeunes années dans la lutte amateur jusqu'à son ascension inattendue en tant que favori de la WWE, tout en montrant les différentes couches de lui-même. Mankind incarne l’histoire d’un personnage marginalisé dont vous tombez amoureux et pour lequel vous souhaitez toute la réussite au monde.

Ce livre illustre qu'il ne faut jamais se fier aux apparences !

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Ma vie d'autiste
Par : Temple Grandin

Ma vie d’autiste est un ouvrage autobiographique fascinant de Temple Grandin, dans lequel elle donne aux lecteurs un accès privilégié à son esprit brillant ; un esprit qui se trouve être autiste.

Enfant, elle résistait aux câlins de sa mère, non pas parce qu'elle ne désirait pas son affection, mais parce qu'elle était sensible au toucher et manquait de contrôle sur l'intensité du câlin. Elle a ensuite inventé une machine à câlins (basée sur ses observations de bétail) où l'utilisateur pouvait contrôler le niveau de pression administré uniformément sur tout le corps. Les recherches ont par la suite constaté que cette pression prévisible produisait un effet calmant. Par conséquent, la machine à câlins est désormais largement utilisée auprès des personnes autistes.

De plus, la Dre Grandin a passé la majeure partie de sa vie à naviguer maladroitement le monde social, ayant souvent du mal à comprendre les échanges sociaux subtils qui ont lieu entre les gens. Quelque chose qui vient naturellement à la plupart des personne. Elle analyse les signaux sociaux à travers l'interprétation d'images, de la même manière qu'un anglophone tente de traduire les références subtiles de la langue française qui n'existent pas en anglais (comme le mot « mind » en anglais qui se traduit mal en français dans le présent texte par le mot « esprit »). Certaines choses se perdent simplement dans la traduction. Cependant, ce qui lui vient naturellement, c'est sa capacité à visualiser du contenu et à résoudre des problèmes complexes qu'elle seule peut percevoir. La manière dont elle traite les informations est programmée par défaut à interpréter le monde différemment. Les mots en eux-mêmes n’ont aucun sens pour elle. Elle doit convertir les mots en images pour en décoder le sens. Les mots abstraits sont plus difficiles à décoder, car, concrètement, aucune image équivalente ne leur est associée.

Dans ce livre, elle explique comment fonctionne l'esprit autiste, selon lequel les mots déclenchent une série d'images par lesquelles un construit général est ensuite extrapolé. En revanche, lorsque la plupart des gens entendent un mot, un concept général émerge. Elle explique en outre comment l'esprit autiste fonctionne de manière associative. Une maison rouge peut amener une personne autiste à parler du Canada. Comment? Le mot « rouge » est associé à la couleur bleue, Elvis a chanté à propos de souliers (« Blue Suede Shoes »), Nike est une entreprise qui fabrique des chaussures, Gianni Antetokounmpo est un porte-parole de Nike, il est né en Grèce, qui est un pays comme le Canada. Dans une conversation sur une maison rouge (général), où la plupart des gens parleraient de briques, de portes et de fenêtres (spécifiques), l'esprit autiste a parcouru le monde.

Grâce à sa capacité à communiquer sa connaissance de l’esprit autiste, elle offre un aperçu précieux des approches que les parents et les enseignants devraient utiliser pour interagir avec les enfants autistes afin de contribuer de manière constructive à leur développement.

Avec son charmant sens de l’humour et son intellect impressionnant, la Dre Grandin évoque des sentiments d’empathie et d’admiration chez les autres. C'est assez paradoxal, si l'on y pense, car elle fait ressentir à ses lecteurs des émotions complexes qu'elle arrive à peine à saisir elle-même. Ce livre vous ouvrira certainement les yeux sur une façon de voir le monde que vous n’auriez jamais imaginé possible.

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(Aussi disponible en anglais : Thinking in Pictures)


The Stranger Beside Me
Par : Ann Rule



Avant de lire ce livre, je vous invite à essayer l'exercice suivant : la prochaine fois que vous serez au travail, tournez-vous vers un collègue avec qui vous vous entendez bien et que vous appréciez. Demandez-vous pourquoi vous aimez cette personne. Est-il gentil, serviable, amical, drôle et beau ? Fermez les yeux et imaginez ce qu'il fait pendant son temps libre pour se divertir. Est-ce qu'il aime aller au bowling ? Est-ce qu'il aime regarder des films ? Lesquels? Votre idée de sa vie en dehors du travail est basée sur les histoires qu'il vous a partagé. Mais, posez-vous la question suivante : qu’est-ce que je connais réellement sur cette personne ? Imaginez maintenant que ce collègue soit en réalité un psychopathe sadique sexuel qui viole et assassine des jeunes filles pendant son temps libre. Il le fait sans hésitation, de la même manière que vous promenez votre chien ou préparez le souper. Il arrive ensuite au travail le lendemain et s'assoit à côté de vous en souriant comme si de rien n'était, tout comme vous le faites le lendemain après avoir promené votre chien ou préparé le souper.

Ann Rule écrivait des romans policiers basés sur des vrais crimes. Elle était mandatée d'écrire sur les meurtres de jeunes filles bien avant que des suspects ne soient identifiés. Il ne lui était jamais venu à l'esprit que le tueur pouvait être quelqu'un qu'elle connaissait et que ce livre finirait par l'impliquer à un niveau beaucoup plus personnel qu'elle ne l'imaginait. De plus en plus que son enquête s'approfondissait, elle découvrit que le tueur n’était pas un monstre sorti d’un cauchemar ou d’un film d’horreur. En fait, il ne lui était même pas étranger. Il était en fait son collègue dans un centre de crise, dont elle appréciait et qu’elle considérait comme son « ami » depuis 10 ans.

Comment pouvez-vous à nouveau faire confiance à votre jugement, après avoir découvert qu'un de vos proches est l'un des tueurs en série les plus tristement célèbres des États-Unis. Cette histoire vraie est effrayante et troublante. Elle raconte non seulement l'histoire de Ted Bundy de sa jeunesse jusqu'à son exécution, mais nous expose également le point de vue d'Ann Rule sur comment il était en tant que personne et sur leur relation.

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She's Not There
Par : Jennifer Finney Boylan

Voici l'histoire d'une personne transgenre qui partagent son expérience de vie dans les deux genres. Il s’agit d’un livre révolutionnaire sur les questions transgenres, car il a été publié bien avant que le mouvement LGBTQIA2+ ne gagne en popularité et ne commence à avoir un impact sur le changement. Boylan a publié son livre au milieu des années 2000, à l'époque où la chirurgie d'affirmation de genre était encore appelée chirurgie de réaffectation de sexe.

James avait trois ans lorsqu'il a mentalisé son identité de genre en tant que fille pour la première fois. Il a continué sa vie en pensant que ce sentiment disparaîtrait, mais cela n'a jamais été le cas jusqu'à ce qu'elle fasse la transition et devienne Jennifer. Dans ce livre, Boylan parle de sa première vie en tant que femme confinée dans un corps d'homme, d'une période entre les deux sexes, et enfin de sa vraie vie en tant que femme. L'histoire est également étroitement liée aux expériences de sa famille et de ses amis proches.

En lisant ce livre, j'ai examiné ma propre identité de genre. En tant que femme biologique, je me suis identifiée comme une femme depuis toujours. Même si j’étais ce qui est considéré comme un « garçon manqué » – je n’ai jamais joué avec des poupées, je détestais les robes et j’adorais le sport – je n’ai jamais remis en question mon identité de genre. J'étais toujours une fille. Alors je me suis demandée : et si j'étais née de sexe masculin et que je devais vivre dans un corps d'homme toute ma vie ? En surface, je me sentirais mal à l'aise et ridicule. Que ferais-je de tous ces poils ? Et qu'en serait-il de cette chose qui pend entre mes jambes ? Dans mon cœur, je serais tellement triste et dévasté. Je ne voudrais rien savoir de tout ça.

La plume pleine d'esprit de Boylan apporte, sur un ton drôle et positif, une nuance rafraîchissante à une question très sérieuse et complexe. En partageant son expérience personnelle, qui est fondamentalement une expérience humaine, elle remet en question les idées préconçues sur les personnes transgenres et ouvre la porte aux lecteurs à remettre en question leur compréhension de l'identité de genre.

Avant de lire le livre, je vous invite à réfléchir sur votre propre identité de genre, comme je l'ai fait, et à vous mettre au défi en imaginant votre vie si vous étiez né dans le mauvais sexe.

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